Par Jérôme Galveli
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Les redoutables milices panarabes Janjawids sont très remontées contre le président soudanais Omar El-Béchir, qu’elles accusent de les avoir embarqué dans un bourbier meurtrier au Yémen. Les milices arrivées au Yémen en février ont payé un lourd tribut lors de violents accrochages avec l’armée d’Ansar Allah, mieux équipée et plus aguérie. Les pertes des milices Janjawids qui combattent sous la bannière des Emirats s’élèvent à plus d’un millier de morts et plusieurs centaines de blessés. Venus remplacer l’armée régulière soudanaise qui s’est révélée inefficace et peu apte à la guerre au Yémen, les combattants Janjawids ont vite déchanté. Ils se sont retrouvé en un terrain inconnu, face à un ennemi mieux formé, et bien diffèrent de celui qu’ils ont coutume de terroriser au Darfour. « Ils se plaignent de la chaîne de commandement émiratie, de la qualité des armes et de l’absence de coordination sur le terrain avec les mercenaires colombiens et ceux de Blackwater », affirme un journaliste soudanais en poste à Dubaï. En outre, les chefs des Janjawids restés au Soudan ont constaté que les sommes qui leur sont allouées sont bien inférieures à ce que perçoit le régime de Khartoum. Les milices exigent aujourd’hui d’être rapatriées.