Sa Citroên C6 ministérielle, Yazid Sabeg en rêvait depuis longtemps, mais pas à n’importe quel prix. Son titre : « commissaire à la diversité et à l’égalité des chances », il l’a négocié au couteau avec Claude Guéant en 2008 pour qu’il ne soit pas « haut commissaire »,
ce qui aurait signifié que Sabeg aurait été un membre à part entière du gouvernement de François Fillon, qui siège au conseil des ministres, mais surtout, qui ne fait plus de business. Or les affaires, c’est le « dada » de Yazid Sabeg, figure bon teint des capitales arabes et maghrébines, et patron de la SS2II CS communication & Systèmes, qui vient de s’illustrer en rachetant l’entreprise de semi-conducteurs Altis (1300 salariés en France), grâce à un attendu coup de pouce du gouvernement français de 20 millions d’euros, via le Fond Stratégique d’Investissement. La transaction s’est déroulée à la mi-août, alors que les médias de l’hexagone sont tous plongés dans la torpeur estivale, si ce n’est une brève du vigilant « Canard Enchaîné » qui pointait le conflit d’intérêt entre les attributions d’un « presque ministre » qui est capitaine d’industrie à plein temps. Que le business plan présenté par Yazid Sabeg aie été jugé pour le moins léger par les analystes financiers ne semble pas poser problème au commissaire à la diversité, qui compte sur un « investisseur international » pour lui apporter les 30 millions d’euros qui lui manquent pour boucler son tour de table. Selon des sources bien informées, Yazid Sabeg aurait effectué un discret aller retour à Rabat pour rencontrer le prince héritier des Emirats Arabes Unis-avec lequel il serait très lié- qui lui aurait signifié son refus de participer à l’opération. Autre piste poursuivie par Sabeg un mystérieux investisseur algérien avec lequel les pourparlers seraient bien avancés.
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