Au Maroc, la colère et l’indignation grondent toujours après le verdict rendu le 20 mars dernier dans l’affaire du viol par trois hommes d’une jeune fille de 11 ans, issue d’un petit village à mi-chemin entre Rabat et Meknès.
Le verdict du tribunal jugé laxiste par les associations et la presse du royaume a condamné les trois violeurs à des peines « minimalistes » allant de 18 mois à deux ans de prison ferme. Les trois hommes âgés de 25, 32 et 37 ans, écopent également de l’obligation de verser à la victime des dommages et intérêts d’un montant total de 4 500 euros.
A ce propos et d’après une enquête du collectif féministe « Masaktach » effectuée sur 1 169 cas, « 80 % des personnes reconnues coupables de viol ont écopé d’une peine inférieure à 5 ans ». En réalité, ils sont en prison pour une moyenne de 3 ans et 1 mois. Cette étude réalisée en 2020 par Masaktach a analysé 1 169 dossiers issus des 21 tribunaux de première instance du Maroc.
La loi marocaine prévoit entre 5 et 10 ans de prison pour le viol. Une peine qui pourrait s’élever de 10 à 20 ans si la victime est mineure et atteindre 30 ans d’emprisonnement si la victime perd sa virginité.