« Le premier ministre Youssef Chahed a la baraka des hommes d’Etat promis à un bel avenir », commente émerveillé un diplomate européen en poste à Tunis depuis plusieurs années. En deux temps trois mouvements, celui qui était donné pour politiquement fini a su se réinventer un destin national en triomphant de Hafedh Caïd Essebssi et en terrassant le tout puissant ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem. « Il faut reconnaître que Youssef Chahed a non seulement de la ressource et de l’énergie, mais qu’il est également totalement imprévisible », avoue un conseiller du président de la République. Il faut dire que par deux fois, le Premier ministre a pris la classe politique de court. Une première fois en défiant publiquement le fils du président et son successeur putatif, et une seconde fois en se débarrassant de l’encombrant ministre de l’Intérieur qui se prédestinait à un « rôle des plus importants dans un très proche avenir ». Et les deux fois, Youssef Chahed a su obtenir l’aval du chef de l’Etat qui semble « volens nolens » suivre son Premier ministre dans tous ses desideratas.
Le dernier coup de maître du Chef du gouvernement a été tellement soudain et rapide que le ministre de l’Intérieur démis de ses fonctions l’a appris une fois la décision publiée dans les médias. Entre Youssef Chahed et Lotfi Brahem il n’y a jamais eu d’atomes crochus, le jeune patron de l’exécutif se méfiant beaucoup d’un sécuritaire que l’on disait proche des cercles benalistes, et dont certains amis étaient connus pour leurs activités borderline. Le naufrage, il y a quelques jours, du bateau de migrants clandestins survenu au large de Kerkennah a donné une occasion en or pour le Premier ministre pour « liquider » définitivement son encombrant ministre de l’Intérieur, pointé du doigt par plusieurs pays européens qui lui reprochaient son laxisme dans sa gestion de l’immigration clandestine. Lotfi Brahem qui s’était beaucoup rapproché des Américains par l’intermédiaire de personnalités du Golfe a fini par être cueilli à froid par la réalité tunisienne aujourd’hui très complexe, et surtout par le volontarisme d’un Youssef Chahed qui s’ouvre une grande voie vers la prochaine présidentielle.
Tout faux c’est sa derniere action au benefice de nahda pour qui brahem etait l’obstacle majeur pour s’accaparer les services de securite . Le role de youssef chahed s’arrete la, tres bientot il sera remercié ou plutot jeté comme un kleenex trop naif et surtout trop opportuniste a s’acoquiner avec le virus islamiste c’est lui l’homme des americains qui a grillé sa derniere carte en limogeant brahem sur ordre je dis bien sur ordre de nahda. Ce gringalet sera vite oublié .