La situation au Parlement, où les scènes de violences se multiplient, est incontrôlable… La énième fausse note extrémiste est assurée par les députés de la Coalition Al Karama, dirigée par Seifeddine Makhlouf, “l’avocat des terroristes”, adepte des théories complotistes incohérentes, devenu un acteur principal de la vie politique en perdition.
Pour défendre les propos injurieux du député Mohamed Affes contre les mères célibataires, ses acolytes du bloc Al Karama se sont pris verbalement puis physiquement aux élus démocrates, Samia Abbou, Amal Saïdi et Anouar Bechahed, couvert de sang dans les couloirs de l’hémicycle.
Une nouvelle scène du banditisme parlementaire condamné mais jamais sanctionné… Et c’est Rached Ghannouchi, l’homme au perchoir, qui est tenu pour responsable de cette décadence. Alors que cinq blocs parlementaires exigent l’ouverture d’une enquête et la levée de l’immunité parlementaire des agresseurs, le président du parlement opte pour le déni et la langue de bois : “j’appelle toutes les parties à adhérer à l’esprit du dialogue et à faire prévaloir la tolérance et l’ouverture à la divergence des opinions”. En effet, l’icône religieuse est accusée de couvrir les perpétuels dépassements de la Coalition Al Karama, la prétendue branche extrémiste du mouvement Ennahdha ayant importé la violence dans le débat politique. Ce qui pourrait lui coûter éventuellement le perchoir.
Les discussions autour d’une nouvelle motion de censure pour destituer Ghannouchi de la présidence du Parlement refont surface, mais la menace réelle provient de Carthage. “Son ennemi”, Kaïs Saïed s’est lancé dans une diatribe virulente contre les responsables du chaos actuel, auxquels il fera payer le prix de la destruction de l’État au moment opportun. Une nouvelle sortie dénigrée par Seifeddine Makhlouf et sa horde. Cependant, les dernières informations recueillies par Maghreb Intelligence auprès de l’entourage du président confirment la volonté de Saïed d’activer l’article 80 de la Constitution qui l’autorise à prendre les mesures nécessaires en cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation. Le changement du régime politique obsolète serait également envisagé. Ce n’est qu’une question de temps et de circonstance !