Le dernier baromètre politique de l’institut Tunisia Meters sur le paysage politique tunisien, qui vient d’être rendu public, montre que le président actuel Kaïs Saïed jouit toujours de la confiance des électeurs tunisiens avec pratiquement 24 % des sondés qui lui font votent pour lui, soit le ¼ des personnes interrogés.
Kaïs Saïed est suivi dans ce baromètre le journaliste et essayiste indépendant Safi Saïd, crédité de 11,2 % des votes en cas d’élections. L’ancien candidat aux présidentielles de 2014 et puis de 2019 où il a été crédité d’un honorable 7,4 % des voix serait pour le moment le meilleur challenger pour le président sortant s’il se résout à organiser les élections présidentielles à leur échéance normale en automne prochain. Chose dont aujourd’hui beaucoup d’observateurs tunisiens et étrangers doutent fortement.
En embuscade de ce virtuel duel, se tiennent deux personnalités représentant le camp Destourien. Mondher Zenaïdi, très actif récemment sur les réseaux sociaux, demeure un potentiel candidat à la présidentielle puisqu’il est crédité de 7,1 %, alors qu’Abir Moussi, présidente actuelle du Parti, n’obtient quant à elle que 3,8 % des suffrages des personnes interrogées. Ce qui la met en position de faiblesse face à l’ancien ministre de Ben Ali.
Coïncidence ? Mais Non ! Dans tous les dialectes maghrébins, Saïed est le diminutif de Saïd et … dans le cas d’espèce, il y a, comme immédiatement à l’ouest de l’Ifriqiya, un manque flagrant des trois ‘’P’’ : Poids, Prestige, Position (dixit S. Lavrov).