C’est une victoire en forme de première juridique qui a été réalisée en Libye au terme de l’adoption d’une loi sur les partis politiques qui interdit que ces derniers soient fondés sur « des considérations régionales, tribales ou religieuses ». [onlypaid]
Cette loi, votée dans la soirée du mardi, ouvre ainsi la voie à une interdiction future de partis salafistes qui mettraient la religion comme référentiel de leur orientation politique. Selon plusieurs sources fiables proches de la communauté du renseignement US, l’agence américaine CIA aurait piloté en sous-main cette loi importante, afin de s’assurer que la voie soit fermée aux futurs islamistes légaux. L’agence basée à Langley (Virginie) serait en effet très inquiète d’une éventuelle dérive en Libye, qui risquerait de déstabiliser la sous-région dans son ensemble. Les maître espions américains souhaitent ne pas réitérer la même erreur qu’en Irak, et se montrer très fermes sur les « termes de référence » des textes juridiques libyens. Et il disposent pour cela d’un argument de choc : la coopération militaire et sécuritaire avec le CNT. En effet, ce dernier, aux prises avec des relents sécessionnistes émanant de Benghazi, a besoin d’une assistante technique soutenue et substantielle afin de pouvoir contenir les mouvements qui divergent en son sein. Le matériel d’écoute et d’interception utilisé par le Colonel Kadhafi ayant été quasiment entièrement détruit, le CNT se trouve donc dans une situation de « cécité en matière de renseignement », selon les mêmes sources consultées par « Maghreb Intelligence ». La CIA prêterait donc ses moyens opérationnels au CNT, sans toutefois permettre à ce dernier de devenir autonome. Une manière de garder le contrôle sur cette fragile instance qui dirige la Libye. [/onlypaid]
- 05:00 Nouakchott
- 06:00 Rabat
- 06:00 Alger
- 06:00 Tunis
- 07:00 Tripoli