Alors que le PAM n’en finit plus de sombrer au lendemain du retrait de son patron Ilyas El Omari, cela ne semble guère aller mieux du côté de celui qui faisait figure, il n’y a encore pas si longtemps, de recours possible contre le rouleau compresseur islamiste incarné par le PJD. Nombre de personnalités de la société civile et du monde des affaires ne cachent en effet plus aujourd’hui leur déception par la manière dont Aziz Akhannouch gère le RNI, malgré une volonté affichée de faire de la « politique autrement ». Sur la colline d’Anfa, les critiques ne cessent de fuser parmi les hommes d’affaires marocains les plus en vue à l’encontre du patron d’Akwa. On lui reproche une politique de copinage et de cooptation au sein du parti, ainsi qu’au sein des ministères estampillés RNI. Le récent scandale éclaboussant Lamias Boutaleb, le secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, pour avoir confié une mission au cabinet Southbridge A&I appartenant à Hassan Belkhayat, son collègue au bureau politique du RNI, a fini par convaincre les plus sceptiques que la stratégie choisie par Aziz Akhannouch était politiquement inopérante. Sans compter que la gestion du département de l’agriculture commence à soulever beaucoup d’interrogations. « Aziz Akhannouch est un gars super intelligent, mais qui a le grand défaut de ne rien connaître au monde politique. A la tête du même ministère depuis plus de deux mandatures, il va finir par payer les pots cassés, et des pots cassés il y en aura pas mal au bout de douze ans de gestion », confie un ministre du gouvernement actuel.
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