En marge de la présentation des résultats semestriels de Total, Christophe de Margerie, président du groupe pétrolier français, n’a pas pu s’empêcher d’évoquer la présence en Algérie de la société qu’il dirige.
«Si le politique ne marche pas entre la France et l’Algérie, pour Total en revanche tout va très bien», s’est exclamé le patron de Total avant de confirmer que le gouvernement algérien venait d’accorder une exception à Total concernant la partition des parts avec Sonatrach dans l’énorme site pétrochimique d’Arzew. En effet, après que la sinistre Loi des Finances Complémentaire ait décidée d’inverser les parts (51% contre 49%) en faveur de la société nationale, la présidence de la république est intervenue pour rétablir Total dans ses droits avec des effets rétroactifs. Ceci n’a pas été le cas pour les autres compagnies étrangères avec qui l’Algérie avait des litiges de la même nature comme l’américain Anadarco.
De Margerie a réaffirmé lors d’un aparté avec un parterre très restreint de journalistes, que la forte présence du groupe Total en Algérie met celui-ci parmi les premiers investisseurs dans le domaine des hydrocarbures dans ce pays.
Sur sa lancée, Total a multiplié les prises de participation en Algérie. La société française a ainsi pris une participation à hauteur de 49% dans un consortium dirigé par Sonatrach dans le champ gazier d’Ahnet (Sud-Ouest) dont la capacité de production est de 4 milliards de m3 par an. Elle s’est également associée à Sonatrach et à l’espagnol Repsol dans le champ de Tinfouyé Tanankort (TFT) aux frontières libyennes. Total qui est aussi impliqué dans le champ de Timimoune (Sud-Ouest) réalise donc un carton plein en Algérie au moment où les relations entre Paris et Alger connaissent des hauts et des bas.