L’Union européenne (UE) est déçue par ce que certains de ses hauts responsables qualifient d’«interruption» de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Cette position a été exprimée récemment à Bruxelles par le Coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove. «Depuis plus de quatre ans, nous n’avons plus aucune coopération avec le Maroc dans le domaine d’échange d’informations, ni dans la lutte contre le terrorisme, puisque les relations étaient presque gelées à cause des arrêts de la Cour européenne sur les accords de pêche et agricole qui avaient été contestés par le Polisario», a affirmé Gilles de Kerchove lors d’une conférence sur les revenants parmi les jihadistes de Daech et les menaces qu’ils constituent pour l’Europe.
Par contre, le même responsable a estimé que cette coopération, dans un cadre bilatéral, marchait à merveille entre le Maroc d’une part, l’Espagne, la France et la Belgique d’autre part. Des pays qui bénéficient aussi bien de l’expertise développée par les services de sécurité et de renseignement du Maroc que de son expérience pilote en matière de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme.
Notons que le Département d’Etat américain, dans son rapport sur le terrorisme dans le monde (publié le 1er novembre), a salué les efforts du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilité de la région.