Si les relations historiquement bonnes entre Paris et Rabat sont aujourd’hui en piteux état, c’est également le cas pour les nouveaux réseaux qu’ont essayé de tisser avec la Macronie plusieurs « lobbyistes » marocains.
En verve avec l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elyséen, certains « spin doctors » et autres « go-between » ont rapidement mis en sourdine leur ambition de jouer un rôle de premier ordre dans les relations franco-marocaines.
Avec la visite annoncée de 3 jours de Jean-Luc Mélenchon au royaume du Maroc, dont il est d’ailleurs natif, le signal envoyé par les hautes autorités marocaines est à la fois fort et clair : « Mêlez-vous de ce qui vous regarde ». « Si tension il y a aujourd’hui entre les deux pays, elle ne sera résorbée ni par les hommes de l’ombre ni par les réseaux parallèles. Le dossier est dans les mains du palais » confie à Maghreb-intelligence une source bien informée à Rabat.
D’ailleurs, même si Jean-Luc Mélenchon ne se rend pas d’une « manière officielle » au Maroc, il jouit tout de même au vu de l’agenda qu’il aura d’une certaine bienveillance. Le patron de la France Insoumise se rendra dans la région sinistrée d’Amzmiz. Un privilège dont aucune personnalité étrangère de premier plan n’a bénéficié pour le moment.
Il faut rappeler que La France Insoumise bénéficie d’un large soutien auprès des Français installés au Maroc. Karim Cheikh, député Nupes-LFI de la 9ème circonscription, a gagné deux fois de suite grâce notamment au vote des Français du Maroc.