Les autorités portuaires algériennes viennent de tirer la sonnette d’alarme concernant la situation délabrée des 14 ports algériens en service. Lors d’un colloque organisé par le Forum des chefs d’entreprises, plusieurs spécialistes ont signalé que l’Algérie avait pris beaucoup de retard dans le domaine du transport maritime, notamment dans celui des infrastructures portuaires. [onlypaid]
Une situation préoccupante qui menace de mettre l’Algérie en condition de dépendance envers certains pays voisins comme l’Espagne, le Maroc et la Tunisie. Un des intervenants a expliqué comment le port marocain de Tanger-Med se positionnait déjà comme le premier port « algérien » puisque l’opérateur CMA-CGM aurait déjà programmé une ligne de feedering régulière à partir de ce port pour desservir ceux d’Oran et de Ghazaouet. D’après les participants à ce colloque, ce qui complique encore plus le cas algérien, c’est que le transport et le traitement d’un container coûte 40% plus cher en Algérie qu’au royaume chérifien. D’ailleurs, selon les études réalisées par les experts algériens, si la frontière terrestre entre les deux pays venait à être ouverte, le port Tanger-Med sera le plus grand bénéficiaire de l’autoroute Est-Ouest qui a coûté au contribuable plus de 9 milliards de dollars. Un autre projet portuaire marocain inquiète aussi les Algériens. Il s’agit du port de transbordement pétrolier Nador West Med qui se situe à une soixantaine de kilomètres de la frontière algérienne.
Si Alger ne réagit pas rapidement, elle serait amenée au cours des prochaines années à se fournir auprès du Maroc en produits pétroliers. Un comble pour un géant des hydrocarbures.[/onlypaid]