Mais qu’est ce qui a poussé le roi d’Arabie Saoudite a briser le silence qu’il observait sur la situation dans les pays arabes depuis janvier et de mettre en demeure violemment le régime syrien, pourtant allié du royaume Wahhabite ? Le roi Abdallah n’a pas hésité [onlypaid]
à s’adresser au président Bachar Al Assad en des termes peu diplomatiques, lui enjoignant de cesser immédiatement « les tueries inacceptables contre les civils innocents ». Cette sortie musclée du roi saoudien suivie du rappel de son ambassadeur à Damas a sonné le glas des relations entre l’Arabie Saoudite et la Syrie. En plus, la réaction saoudienne a été immédiatement suivie par celles du Koweït et du Bahreïn qui ont eux aussi rappelé leurs ambassadeurs dans la capitale syrienne, et de l’Egypte, de l’Algérie et du Maroc qui ont émis des réserves sur la politique de répression syrienne. Il faut dire que le roi Abdallah fait d’une pierre plusieurs coups. En rappelant le régime du Baath à l’ordre, il ne laisse pas à son rival turc-très entreprenant ces derniers temps- le leadership dans la région. Il calme aussi une opinion publique sunnite, particulièrement sensible au sort tragique de la population sunnite en Syrie, spécialement visée par la répression. En plus, il règle un vieux compte, jamais soldé, avec le régime de Bachar Al Assad, qui avait exécuté il y a six ans le premier ministre libanais Rafic Hariri, homme-lige de Ryad. D’après les observateurs, la position des pays arabes pourraient constituer une couverture pour une « action internationale plus percutante » contre le régime syrien.[/onlypaid]
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