Le procureur général près la Cour d’Alger, Belkacem Zeghmati, vient de signifier le début d’un long feuilleton juridico-politique qui promet de tenir en haleine les Algériens jusqu’aux prochaines élections présidentielles.[onlypaid] L’information judiciaire ouverte dans le cadre du scandale de la Sonatrach risque d’emporter « en enfer » plusieurs personnalités de premier plan. Si jusque-là, le seul nom qui a été jeté en pâture à l’opinion publique est celui de l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, il est peu probable, d’après les connaisseurs, que cet homme jadis très proche de Bouteflika plonge tout seul. A Alger, c’est la panique. Personne ne s’attendait à ce que ce dossier resurgisse en ce moment. « On le croyait enterré pour de bon », reconnaît un diplomate français. Plusieurs hommes politiques et même certains militaires seraient impliqués dans ce scandale, où les pots-de-vin ont avoisiné les 200 millions de dollars. Une somme telle qu’il est impossible que Chakib Khelil soit le seul à en avoir bénéficié. Les supputations sur les personnalités probablement impliquées font rage dans les coulisses à Alger. Cependant, un ancien ministre met un bémol à cette information : « si le pouvoir a décidé de révéler ce scandale à l’opinion publique, c’est qu’il cache quelque chose de grave ou qu’il est en train de préparer un grand coup. Il faut que les Algériens regardent ailleurs », résume-t-il cynique. [/onlypaid]
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