Par Zoubeir Zalfaoui
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Les services de renseignements marocains qui ont toujours été très présents en Libye, comptent renforcer leur présence dans ce pays. Trois événements récents ne cessent d’inquiéter les services du royaume, déjà préoccupés par la présence d’un fort potentiel « terroriste » dans le pays. Il s’agit de l’attentat contre le bus de pèlerins coptes en Egypte survenu le 26 mai dernier dans la province de Minya. D’après les autorités du Caire, les auteurs de ce massacre ne sont autres que des jihadistes venus de Libye et ayant transités par la région de l’oasis de Siwa. Ce qui crédite la thèse selon laquelle les terroristes qui font de la Libye une base-arrière ont développé de grandes capacités de projection à l’extérieur. Idem pour l’attentat de Manchester quatre jours plus tôt, exécuté par un ressortissant britannique d’origine libyenne dont le père était un adepte du Groupe islamique combattant. Enfin la dissolution du groupe Ansar Al-Charia, proche d’Al Qaïda, qui avait subi de lourdes pertes au cours des derniers mois et qui laisse dans la nature une centaine de terroristes prêts à passer à l’action dans les pays limitrophes. Trois éléments qui conduisent les services de renseignements marocains à renforcer la traque des ressortissants marocains de retour de Syrie et d’Irak, et installés dans les régions de Benghazi, de Sabha et de Derna.