La France accorde une importance particulière au grand projet d’énergie solaire annoncé par le roi Mohamed VI.
Elle veut à tout prix arracher une grande partie des 10 milliards de $ consacrés à sa réalisation. L’Elysée n’est pas prêt à voir cette opportunité filer d’entre les mains de la France, comme cela a été le cas avec le projet e nucléaire civil d’Abu Dhabi, où les sociétés françaises ont perdu un marché de 40 milliards de $ en faveur du consortium mené par les Sud-coréens. Ces derniers sont devenus par la suite les alliés stratégiques de l’émirat dans presque tous les domaines.
De sources concordantes proches aussi bien de l’Elysée que des grandes sociétés françaises comme Areva, Total, EDF, GDF Suez, le président Nicolas Sarkozy aurait donné ses consignes aux patrons de ces groupes pour qu’ils évitent les erreurs d’approche commises dans le cas d’Abu Dhabi. En d’autres termes, l’ordre est donné de ne pas se présenter en rangs dispersés où le «chacun pour soi est de mise» et de réduire également au maximum le nombre d’intermédiaires qui étaient, semble-t-il, à l’origine du mécontentement des émiratis. Le président français aurait mis en place une cellule pour le suivi du dossier marocain dirigée par le ministre de l’environnement, Jean-Louis Borloo. L’objectif étant de créer un consortium réunissant les grands groupes français.