Le chef du gouvernement Saâdeddine El Othamani se contentera-t-il de proposer des remplaçants aux ministres limogés ou bien va-t-il procéder à un réajustement plus vaste de son équipe ? Selon plusieurs sources proches du premier ministre, ce dernier attendrait les instructions du Palais. Seule certitude, plusieurs ministères vont changer d’intitulé et certains secrétaires d’Etat seront remerciés. Mais la surprise viendrait du ministère que gère Mustapha Ramid, car il n’est pas exclu que ministre d’Etat garde son titre honorifique mais perde le portefeuille des Droits de l’Homme. Ses dernières déclarations contre l’homosexualité n’ont pas du tout été appréciées, d’autant que le Maroc se prévaut d’être un modèle d’ouverture. Par deux fois, Mustapha Ramid n’a en effet pas hésité à faire part publiquement de son homophobie, une posture improbable de la part d’un ministre en charge des Droits de l’Homme. Autre question qui doit être tranchée par El Othmani, celle de savoir s’il garde ou non des ministres PPS au sein de sa coalition. Tout indique que le parti de Nabil Benabdallah va basculer, malgré lui, dans l’opposition. Le communiqué du bureau politique du parti publié après le limogeage de deux de ses ministres, dont son secrétaire général, n’a pas plu en haut lieu. La parenthèse ouverte en 1998 avec le gouvernement d’Abderrahmane Youssoufi va probablement se clore avec Saâeddine El Othmani.
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