Dans son dernier rapport soumis au Conseil de sécurité de l’ONU, Antonio Guterres a encore une fois mis en évidence la manière avec laquelle les séparatistes du Polisario entravent le travail de la Minurso, chargée essentiellement de veiller au respect du cessez-le-feu.
Avec des chiffres détaillés, ce rapport, qui couvre la période allant du 1er septembre 2021 au 31 août 2022, explique comment la Minurso se trouve carrément dans l’impossibilité de mener ses missions d’inspection à l’est du mur de défense érigé par le Maroc.
Noir sur blanc, on lit dans ce document que la Minurso a essayé d’effectuer quelque 4.072 visites aux positions militaires des séparatistes, mais qu’elle n’y a pas été autorisée par le Polisario.
Dans le meilleur des cas, le Polisario permet aux inspecteurs de la Minurso d’effectuer des visites de terrain, mais à condition de rester à 200 mètres de ses positions et de ses hommes.
Autrement dit, la Minusro est tout simplement empêchée de mener à bien sa principale mission. Comme il lui a été impossible, souligne le rapport, de vérifier les allégations des séparatistes concernant des frappes marocaines qui auraient fait des morts parmi les civils.
Et du côté marocain? Du côté ouest du mur de défense, la Minurso affirme que la collaboration des Forces armées royales (FAR) ne souffre d’aucune restriction. Jugez-en avec ces chiffres.
En moins d’une année, les éléments de la Minurso ont effectué des missions terrestres sur un total de 859.397 kilomètres et pu se rendre dans toutes les positions militaires marocaines.
De même, les avions de cette mission ont effectué par moins de 938 heures de vol du même côté ouest du mur de sable.
En plus du mensonge érigé en ligne de défense, le Polisario est clairement accusé d’entraver une mission onusienne. Cela ne fera que remettre davantage en cause son prétendu statut d’unique représentant des populations sahraouies disséminées entre des villes au Maroc vivant dans la prospérité et le mouroir de Tindouf dans le sud de l’Algérie.