La série noire continue pour la gendarmerie royale. Ce corps d’élite dirigé par le général de corps d’armée Housni Benslimane depuis plus d’une trentaine d’années, accumule les déboires.
Le jeudi 9 décembre, un hélicoptère de la gendarmerie qui effectuait un vol à partir de Tanger s’est crashé avec cinq personnes à bord sans que l’on connaisse les véritables raisons. Et ce n’est pas là le seul incident. Depuis les événements de Laâyoune et le démantèlement du camp de Gdem Izik où plusieurs membres de la gendarmerie ont perdu la vie, une guerre interne fait rage sur la responsabilité des uns et des autres. Le responsable régional de la gendarmerie de Laâyoune n’a toujours pas avalé sa mise en accusation. Mis à l’indexe par sa hiérarchie en marge de ces événements, le colonel Nour Al Yakine a été muté et rendu responsable de la mort de jeunes stagiaires de la gendarmerie. Après un silence de plusieurs jours, le colonel Nour Al Yakine réagit à travers une mise au point envoyée au quotidien Assabah par sa famille. Dans ce droit de réponse, la famille Nour Al Yakine accuse nommément l’ancien commandant régional de la gendarmerie de Laâyoune, le colonel Boukhabza présent à Laâyoune un mois avant les événements d’avoir « fui » et d’avoir laissé égorger ses subordonnés. La tonalité de la mise au point de la famille du colonel Nour Al Yakine a surpris les observateurs, puisque c’est la première fois que deux hauts gradés de la gendarmerie s’étripent publiquement. Un signe, parmi d’autres, de la déliquescence de ce corps d’armée, jadis considéré comme un corps d’élite.