L’affaire connue ces derniers jours sous le nom de « Sheratongate » semble bien être l’arbre qui cache la forêt. Les révélations de la blogueuse Olfa Riahi sur les supposées affaires du chef de la diplomatie, Rafik Abdeslam, qui est également le gendre de Cheikh Rached Ghannouchi, l’homme le plus puissant du moment en Tunisie, auraient pour objectif inavoué d’affaiblir la position de celui qui se préparait à jouer un rôle de plus en plus important sur la scène politique tunisienne. Le plus grand bénéficiaire de ce grand déballage serait le premier ministre, Hamed Jebali qui apparaît aux yeux des Tunisiens comme l’homme politique le plus « rassurant » au sein du courant islamiste. Malgré quelques faux pas, les Tunisiens font confiance à Hamed Jebali qu’ils jugent modéré et moins sectaire que Rached Ghannouchi. Ce dernier qui semble sur une pente glissante depuis quelques temps déjà, aurait selon nos sources beaucoup de mal à « dégager » le premier ministre de son poste au profit de son candidat préféré, l’actuel ministre de la Santé. D’ailleurs, le prochain remaniement ministériel qui interviendra d’ici la fin du mois de janvier, risque d’apporter beaucoup de surprises et pas toutes bonnes pour Ennahda.
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