Par Caterina Lalovnovka
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L’annonce du retrait de la vie politique de Jean-Pierre Raffarin en a plongé certains dans un abîme de perplexité à Alger. Habitués à recevoir l’ancien Premier ministre français à chaque tension avec Paris, les hommes du président Bouteflika se montrent aujourd’hui inquiets. Certains d’entre eux, dont Saïd Bouteflika, l’auraient appelé personnellement pour prendre de ses nouvelles. Une inquiétude d’autant plus grande que Jean-Pierre Raffarin était un missi dominici particulièrement apprécié. Aujourd’hui que les relations sont un peu distancées entre l’Algérie et la France, beaucoup prennent conscience à Alger de l’habileté et du savoir-faire que l’ancien premier ministre de Jacques Chirac savait mettre dans ses interventions pour, quand il le fallait, recoller les morceaux entre les deux pays. « Si l’Elysée est intéressé par des relations plus que normales avec l’Algérie, il n’a qu’à désigner rapidement quelqu’un d’autre pour faire le boulot de Raffarin », affirme un proche algérois du politicien français désormais à la retraite.