Il est quasiment sûr que le président Zine El Abidine Ben Ali va briguer un nouveau mandat en 2014. Le RCD, parti au pouvoir, le souhaite ardemment.
Les élites économiques poussent également dans ce sens. Il faut dire que les agrégats de la Tunisie sont tous au vert, ce qui rassure tout le monde. Si la réforme de la constitution pour permettre au chef d’Etat tunisien de se représenter à sa propre succession ne devrait pas poser de problème, trouver des challengers au président pose en revanche un sérieux casse-tête à Tunis. L’opposition légale n’arrive pas à s’affirmer face au RCD, véritable rouleau compresseur. Ses chefs sont timorés, peu charismatiques et peu inventifs, ce qui fait tourner les élections présidentielles en plébiscites. Les autres opposants sont installés à l’étranger et choisissent de mener campagne dans la presse internationale plutôt que dans rues de Tunis. Aujourd’hui, à Tunis, on est conscient, qu’il faudrait qu’un ou plusieurs « bons candidats » puissent donner le change à Ben Ali. « Cela fera de la présidentielle de 2014 un moment fort où l’on pourrait rehausser l’image politique de la Tunisie », affirme un ancien responsable des premières années de Ben Ali. Un conseil que plusieurs capitales européennes ont également donné à Tunis.