L’appel lancé par le ministre des Privatisations, Abdel Hamid Temmar-l’un des ministres…
les plus fidèles au président Abdelaziz Bouteflika- en faveur du rapatriement d’une partie des avoirs algériens placés à l’étranger a suscité une vive polémique au sein des clans au pouvoir. En effet, une partie des fonds visés par Temmar auraient été placés du temps de Messaoud Zeggar, ancien patron des services extérieurs algériens qui vivait à Washington et qui gérait les avoirs algériens aux Etats-Unis du temps l’ancien président algérien Boumediene.
La saillie de Temmar a été perçue comme une réponse à la campagne d’assainissement économique lancée par le chef du DRS, Mohamed Mediène Toufik, qui visait quasi exclusivement les proches du Président algérien.
De surcroit, certaines voix au sein de l’appareil de l’Etat accusent Temmar et le gouverneur de la Banque centrale d’Algérie de vouloir utiliser ces sommes pour le financement de « grands projets » additionnels. Ces derniers, de plus en plus décriés, ont absorbé les dividendes des revenus pétroliers amassés pendant les années fastes, et garni les comptes en banque de multiples intermédiaires locaux et étrangers. Cette initiative prise par Temmar aurait, selon ses détracteurs au sein du gouvernement proches du premier ministre Ahmed Ouyahyia, ouvert la boîte de Pandore. La perspective de rapatrier des dizaines de milliards de dollars a poussé certains députés et hommes politiques à exiger du gouvernement de présenter un plan transparent concernant les investissements de l’Etat à l’étranger.
Pour l’instant, les responsables algériens semblent vouloir temporiser sur cette question, et il est plus que probable que cette sortie de Temmar soit en réalité un levier de négociation pour le clan présidentiel dans son affrontement avec le DRS. La trêve serait-elle proche ?{JCSBOT SUBSCRIPTION=13,10,11,12}