La gouvernance sécuritaire donne ces derniers temps du fil à retordre aux autorités marocaines. L’attentat de Marrakech et la polémique autour du siège de la DST à Témara -banlieue de Rabat- sont venus compliquer un peu plus les choses.[onlypaid]
D’après des sources bien informées dans la capitale marocaine, un vieux projet devrait être prochainement sorti des cartons. Il consiste à opérer une fusion entre la Direction générale de la Surveillance du Territoire (DST) et les Renseignements Généraux (RG) qui relèvent eux de la DGSN, la Sûreté nationale. Cette fusion permettra de mettre en commun les moyens des deux services et de changer leur appellation. Ce relifting s’il est opéré, clôturera une période qui a démarré à la fin des années soixante avec la dissolution des 3 directions du fameux CAB. Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, le Maroc a pu bâtir des services de renseignement très performants ayant permis d’éviter au pays les risques du terrorisme panarabe et panislamique, qui ont ensanglantés plusieurs pays de la région. Cela dit, les attentats de Casablanca survenus le 16 mai 2003 et la vague d’arrestations qui s’en est suivie ont jeté la suspicion sur les performances de la DST, accusée par plusieurs « salfistes » d’avoir pratiqué des enlèvements et des tortures sur des suspects. Le pouvoir marocain chercherait aujourd’hui à tourner définitivement cette page afin de vaquer plus tranquillement à l’ambitieux projet de démocratisation en cours.[/onlypaid]
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