L’ambiance a empiré tout d’un coup entre la présidence et le DRS ces derniers jours. Pendant six mois, le clan de Saïd Bouteflika et celui du général Mohamed Mediène avaient remisés leurs armes au placard et faisaient face ensemble à la situation économique préoccupante. Aujourd’hui, les hostilités ont repris de plus belle et dans les salons d’Alger, on évoque déjà « l’ultime bataille ». C’est Saïd Bouteflika qui a le premier dégainé, accusant les services de renseignements de le soumettre aux écoutes téléphoniques, alors que le président et son proche entourage sont normalement soustraits aux écoutes. En effet, c’est le général Bachir Tartag, qui officie actuellement à El Mouradia, qui aurait alerté Saïd Bouteflika qu’il était sur écoute. Les collaborateurs du président algérien parlent d’un coup de fil houleux entre Saïd Bouteflika et le général Mohamed Mediène, qui a démenti que ces services aient opérés des écoutes sur les téléphones d’El Mouradia. La riposte du frère du président n’a alors pas tardé. C’est la section algérienne d’Amnesty International dirigée par Hassania Oussedik qui monte au front et critique violemment « les vastes pouvoirs » dont jouit encore le DRS malgré les restructurations dont il a fait l’objet il y a une année. Mais Saïd Bouteflika soupçonne également le DRS de maintenir les tensions dans le sud algérien, notamment à In Salah et à Tamanghasset. A la présidence, les proches d’Abdelaziz Bouteflika sont quasi sûr que c’est le DRS qui est derrières les coordinations anti gaz de schiste qui n’auraient pour seul objectif que de soumettre le président et son entourage à une pression constante les empêchant de réfléchir sereinement à une succession qui se rapproche chaque jour un peu plus.
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