Le président mauritanien Ould Abdelaziz tient à solder ses comptes…même s’il prend un peu de retard…
9 mois après son élection à la tête de l’Etat, il a tenu à le faire savoir aux pays voisins et notamment au Mali avec qui la Mauritanie a de longues frontières, mais aussi beaucoup de dossiers en suspend. Le 22 février dernier, Ould Abdelaziz a rappelé au bercail son ambassadeur à Bamako en signe de protestation contre la libération par le Mali de quatre terroristes appartenant à Al Qaïda Au Maghreb Islamique (AQMI).
Si la violence de la réaction de Nouakchott en a surpris plus d’un, c’est parce que le pouvoir mauritanien ainsi que tous les observateurs avertis savent que le Mali a subi une énorme pression française pour relaxer les quatre terroristes. Reste à savoir pourquoi Ould Abdelaziz a choisi la voie de l’escalade diplomatique ? En réalité, le président mauritanien n’aurait jamais digérer la position du chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré (ATT), au lendemain du putsch contre Sidi Ould Cheikh Abdallahi. ATT n’avait pas eu de mots assez durs à l’encontre des généraux mauritaniens putschistes, encourageant même ses compères africains à être très fermes envers le coup d’Etat. Ould Abdelaziz ne l’a pas oublié et s’est donc vengé à la première occasion, mettant Bamako dans une situation délicate.
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