Berceau des printemps arabes, la Tunisie a été théâtre d’un scrutin présidentiel joué d’avance. Candidat à sa propre succession, le chef de l’État Kaïs Saïed, accusé de dérive autoritaire, a remporté l’élection du 6 octobre avec 90,69 % des voix. Une victoire « écrasante », qui n’est pas au goût des institutions et des démocraties européennes, jusque-là alliés du pouvoir tunisien.
À ce jour, ni la France, ni l’Italie, ni l’Union européenne n’ont adressé une lettre de félicitations au président fraîchement réélu à la tête du pays. Alors que la position est unanime, les raisons sont multiples : rhétorique anti-immigration, racisme, concentration des pouvoirs, répression politique, atteintes à la liberté d’expression… Kaïs Saïed est désormais un « allié » embarrassant.
Professeur de droit constitutionnel, le juriste putschiste – qui contrôle d’une main de fer la justice et l’Instance supérieure « indépendante » pour les élections – a été l’architecte de l’emprisonnement de plusieurs candidats à l’élection présidentielle. « Monsieur propre » pour certains, «fossoyeur de la jeune démocratie tunisienne » pour d’autres, Kaïs Saïed ne fait plus l’unanimité.
Félicité par les voisins algérien et libyen, le chef de l’État s’est progressivement isolé sur les plans régional et international en raison de plusieurs choix politiques et diplomatiques controversés et d’un discours politique de plus en plus rigide. Entêté à creuser un fossé avec les partenaires internationaux, qui soutenaient traditionnellement le pays, Kaïs Saïed risque de fragiliser davantage le pays à un moment où sa stabilité socio-économique est déjà en péril.
Cette victoire électorale ne fait pas plaisir au ennemi de la Palestine. Ahhh que des demokhates fi Bled ssiba se voit donneur de leçons
Pas besoin de vos félicitations.laissez nous tranquille