Les finances publiques ont lourdement pâti en Tunisie où la dette s’est envolée à 83.5% du PIB. Associé à un déficit budgétaire abyssal estimé à 11.5% du produit intérieur brut et la nécessité de mobiliser 4 milliards d’euros de financements extérieurs pour combler le budget 2021, ces données condamnent le chef du gouvernement, Hichem Mechichi à frapper à la porte du FMI.
Pour ce faire, le pensionnaire de la Kasbah a trouvé la solution: multiplier les rencontres avec les ambassadeurs des grands États pour jouer un rôle de médiation, ainsi, se contenter de mendier. Incapable de mettre en place un programme concret de relance économique et financière pour sortir le pays de la spirale d’endettement, Hichem Mechichi se réjouit de ses réunions classiques.
Si le FMI affirme rester un partenaire fiable pour la Tunisie, l’institution financière exige un plan urgent de réformes pour stabiliser l’économie, en perdition, et atteindre une croissance durable. La soutenabilité des finances publiques, la masse salariale dans la fonction publique, la situation des entreprises étatiques et les subventions sont dans la ligne de mire du Fonds monétaire international.
L’institution financière ne s’engagera à appuyer la Tunisie qu’avec un programme exécutable et une sévère cure d’austérité pour assainir les finances publiques et éviter une faillite imminente. Désormais, le nouveau cycle de négociation s’annonce crucial -en raison de l’instabilité politique et institutionnelle- et ne sera pas sans conséquence sur la souveraineté d’ores et déjà menacée.