La crise des visas Schengen est en train de prendre des proportions inédites et particulièrement graves en Algérie. A Alger, plus aucun consulat ou ambassade d’un pays occidental membre de l’Union Européenne ne daigne délivrer des visas aux ressortissants algériens et les taux de refus constatés dépassent d’une semaine à une autre les 85, voire les 90 % ! Après la France et l’Espagne, plusieurs autres grands pays européens ont renforcé les restrictions imposées aux ressortissants algériens concernant les conditions de délivrance des titres des visas Schengen. L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne et même « la très neutre » Suisse ou la Hongrie qui était naguère un peu plus permissive ont durci de façon inédite les traitements des demandes de visas Schengen introduites par les ressortissants algériens et notamment les familles des dirigeants militaires ou civils ainsi que les personnalités politiques du pouvoir en place.
Ces mesures ont été imposées comme étant des « sanctions » qui ne disent pas réellement leur nom contre le régime algérien dont la politique hostile à l’égard des intérêts européens et de plusieurs pays membres de l’Union Européenne comme l’Espagne a commencé à inquiéter au plus haut point les pays occidentaux.
A Alger, ces « sanctions » déguisées font mal, très mal à plusieurs membres du sérail habitués au confort de la vie occidentale. Ces sanctions suscitent, par ailleurs, des divisions au sein du régime algérien concernant la politique radicale menée en ce moment par Abdelmadjid Tebboune et son entourage contre les intérêts occidentaux.
Il est à signaler enfin que seule l’Italie délivre au compte-gouttes que seule l’Italie délivre, pour l’heure, des visas au profit des dirigeants algériens et leurs familles. Mais il s’agit, a-t-on encore pu confirmer auprès de nos sources, de visas « uniformes » , à savoir visas de court séjour à validité territorialement limitée (VTL) à un seul territoire « pour des motifs humanitaires ou d’intérêt national ou en raison d’obligations internationales ». Ce qui ne permet pas aux voyageurs algériens de fouler le sol français ou de pénétrer dans les autres pays de l’Union Européenne.