Après une notification en provenance le 14 juillet dernier de l’Espagne à travers le système Rasff (Rapid Alert System for Food and Feed), la Commission Européene a alerté sur l’existence de traces, au-dessus du seuil réglementaire, du Méthomyl dans les pastèques marocaines commercialisées dans la péninsule ibérique.
La notification du 14 juillet qui a été mise à jour le 20 du même mois a été transmise au reste des pays de l’Union européenne (UE). L’Union européenne a classé le niveau de risque comme « sérieux » car cette substance peut être très toxique pour l’Homme avec des conséquences graves dans certains cas. Cette notification menace sérieusement les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe qui constitue le 1er marché pour les fruits en provenance du royaume chérifien, même si pour le moment, la Commission européenne n’a pris aucune mesure suite à cette découverte.
L’ONG espagnole de défense des consommateurs, Facua, a indiqué dans un communiqué que le méthomyl peut provoquer des symptômes d’intoxication tels que « maux de tête, étourdissements, nausées, vomissements, transpiration excessive, tremblements et vision floue » et que son mélange avec de l’alcool « peut avoir un impact sur le système nerveux ».
Au Maroc et comme à son habitude, la léthargique l’ONSSA n’a pas cru important de répondre à l’alerte européenne. L’office qui souffre depuis des années de graves dysfonctionnements et d’une crise managerielle a encore une fois failli dans sa principale mission : celle de protéger le consommateur marocain. Les Marocains sont de grands consommateurs de pastèques en période estivale, et comme il n’y a pas de différence entre les fruits consommés intérieurement et ceux exportés. La santé des marocains se trouve en ce moment menacée.
Il faut rappeler que l’ONSSA a pour missions, entre autres, l’homologation des pesticides et le contrôle des aliments exportés du Maroc. Deux débâcles retentissantes.