Par Jérôme Galveli
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A la fin du mois de mai 2016, le ministre de l’Energie et des mines, Abdelkader Amara, annonçait à qui voulait l’entendre le bouclage de l’ambitieux projet du code gazier national. « Un code révolutionnaire » selon ses promoteurs, avec pour objectif de régir les activités de regazéification, de transport, de distribution, de stockage, d’importation, d’exportation et de commercialisation de gaz naturel sur tout le territoire national au profit du secteur industriel. Ce code répond également au plan national de développement de l’utilisation du gaz naturel lancé en 2014. Seulement, seize mois plus, les industriels se demandent avec beaucoup d’inquiétude où est passé ce code et surtout quelles en sont les principales dispositions. Le nouveau ministre Aziz Rebbah ne répond à aucune de leurs sollicitations, alors que son prédécesseur avait affirmé il y a plus d’un an que le document serait transmis « très prochainement au secrétariat général du gouvernement pour être ensuite introduit au parlement pour le processus d’adoption ». Il faut dire que les principales branches industrielles n’auraient pas été consultées sur le contenu de ce futur code. Selon plusieurs sources proches du dossier, les industriels craignent que les dispositions ne privilégient les distributeurs au détriment du consommateur. « On ne fera ainsi que perpétuer une situation de rente déjà existante pour certains acteurs économiques, et on pourra dire adieu à une industrie nationale compétitive » s’alarme un membre de la CGEM. En attendant que le voile ne soit levé sur les dispositions du nouveau code gazier, les lobbies s‘agitent déjà dans les coulisses, multipliant les pressions sur le ministère de l’Energie.