Il est désormais certain que c’est Téhéran qui était à l’origine de la révélation d’un complot qui aurait eu pour objectif de fomenter un coup d’Etat contre le sultan Qabous, diligenté par les Emirats Arabes Unis il y a de cela un peu plus de deux mois. Des sources concordantes à Koweït City et à Doha, s’accordent à affirmer que les services de renseignements militaires iraniens, très influents dans la région du Golfe, ont réussi à dévoiler le réseau qui était derrière cette action et qui aurait été financé par l’émirat d’Abou Dhabi. Ce réseau serait formé d’opposants au Sultan Qabous Ben Saïd, notamment d’anciens militaires et des hommes d’affaires vivant depuis des années aux Emirats Arabes Unis. Ils auraient été épaulés par de nombreux Iraniens qui étaient déjà dans la ligne de mire des « services iraniens ». La république islamique n’a averti le sultan d’Oman- avec qui elle entretient des relations privilégiées- qu’après avoir eu connaissance des détails du plan. Des sources diplomatiques à Mascat indiquent que les Iraniens ont demandé à leurs homologues omanais de ne rien révéler avant l’arrestation des figures de proue de cette opération. Ces dernières ont été livrées aux autorités omanaises. C’est le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi qui a supervisé toute l’opération d’avortement de la conspiration. En dépit de toutes les médiations, le sultan Qabous Ben Sultan voulait rompre ses relations avec les Emirats Arabes Unis. Il n’a finalement voulu se rabibocher avec les émiratis qu’en contrepartie d’une aide financière de l’ordre de 10 milliards de dollars accordée par les pays du Golfe dont la moitié a été payée par les EAU.