Quelques heures avant de décoller pour Washington où il effectue une visite d’Etat, Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine à propos de l’accord sur le nucléaire iranien. Le président français a ainsi souhaité confirmer à son homologue russe sa volonté de voir cet accord demeurer en l’état, soulignant ainsi une identité de vue avec la position russe. Un dossier extrêmement délicat qui sera au centre des discussions que Emmanuel Macron doit avoir avec Donald Trump au cours de ses trois jours de visite officielle aux Etats-Unis. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président américain n’a jamais fait mystère de sa volonté de torpiller l’accord arraché en juillet 2015 après douze ans d’âpres négociations sur le programme nucléaire iranien, le qualifiant de « pire qui soit ». L’actuelle diplomatie américaine estime qu’il n’est pas assez contraignant et souhaite limiter davantage le programme balistique de l’Iran.
Suite à ce coup de téléphone entre Paris et Moscou, Sergeï Labrov, le ministre russe des Affaires étrangères, actuellement en déplacement à Pékin, en a profité pour déclarer que ni la Russie, ni la Chine n’accepteraient que l’accord conclu avec Téhéran ne soit remis en cause, affirmant qu’il s’agit de « l’une des plus grandes réalisations de la diplomatie internationale de ces dernières années, et que toute révision de ce document serait inacceptable ».
Emmanuel Macron est attendu ce lundi à Washington, mais les discussions diplomatiques ne doivent commencer que le lendemain mardi, après un dîner privé avec le couple Trump dans la résidence du premier président américain Georges Washington à Mount Vernon, sur les bords du Potomac, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale fédérale américaine. Des discussions qui s’annoncent pour le moins tendues.
Mr Macron veut se donner « une place » d’incontournable dans la cour des grands. Il a voulu prendre langue avec Poutine pour montrer qu’il est « là » et en même temps prendre la température relatif au lapin qu’il lui a posé la veille des frappes contre la Syrie. Mais il se trompe s’il pense que l’Ours -champion du patinage artistique- est inattentif a ce qu’il fait et tôt ou tard il le fera « danser » une fois tombé le rideau planétaire de la coupe du monde terminé.