Plus rien ne va entre Alger et Riyad depuis l’annulation surprenante et inattendue de la visite de Mohamed Ben Salamane, le prince héritier de l’Arabie Saoudite, à la fin du mois de juillet dernier. Attendu avec impatience à Alger, le prince saoudien a préféré boycotter le régime algérien pour signifier son désaccord profond avec les agissements des dirigeants algériens dans la région. Selon nos sources, les autorités saoudiennes entendent protester vigoureusement contre le caractère belliqueux du régime algérien qui refuse toutes les propositions de la médiation saoudienne dans le dossier du Maroc et du Sahara Occidental.
En effet, après maintes tentatives de la diplomatie saoudienne et plusieurs propositions concrètes pour abriter des pourparlers officiels et ouverts entre l’Algérie et le Maroc, les hauts responsables du pouvoir algérien ont maintenu leur attitude radicale à l’égard du Maroc rejetant toutes les solutions envisageables pour reprise des relations diplomatiques qui sont rompues depuis fin août 2021.
Selon nos sources, l’entêtement du régime algérien qui refuse toute normalisation de ses relations avec Rabat et son mépris affiché à l’égard des propositions saoudiennes ont fortement déplu et exaspéré MBS qui aurait pris personnellement la décision de boycotter Alger. Certaines sources proches de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Alger n’hésitent pas à « brandir » l’arme du boycott du prochain sommet de la ligue arabe à Alger prévu le 1 et 2 novembre prochain. MBS pourrait ainsi manquer à l’appel et envoyer un représentant de second rang pour exprimer sa colère à l’égard d’Alger et renforcer ainsi la solidarité saoudienne avec le Maroc. Selon nos sources, le principal désaccord opposant Alger à Riyad est la volonté du régime algérien de ne pas inviter le monarque marocain Mohammau sujet ddued VI à Alger lors du sommet de la Ligue Arabe. Les autorités algériennes souhaitent vivement que seul le chef de la diplomatie marocaine soit présent à ce sommet pour ne pas avoir à déployer le tapis rouge au monarque marocain avec lequel les dirigeants algériens se disent en « guerre ouverte ». Cette attitude du régime algérien a profondément choqué et indigné les interlocuteurs saoudiens, signalent enfin nos sources.