Au sein du Mouvement populaire, le parti du ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, Mohand Laenser, c’est la déprime parmi les cadres. Deux de ses ministres-les plus en vue- traversent des moments[onlypaid]
très difficiles et accumulent les bourdes au point que les militants du MP n’hésitent plus à parler de « terribles erreurs de casting ». Le premier à attiser la colère, est indéniablement le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine. Le gendre de la femme forte du parti, Halima Asali, s’empêtre depuis plus de six mois dans un bourbier dont il n’arrive plus à s’en sortir. Le jeune ministre inexpérimenté s’est rapidement fait beaucoup d’ennemis dans le domaine. Il se présente même officiellement comme celui qui mène le printemps marocain dans le sport, faisant allusion au printemps arabe. Dans son empressement, Mohamed Ouzzine a vite oublié qu’il ne pouvait pas s’ingérer dans le fonctionnement des fédérations qui gèrent le sport marocain. « Ouzzine traîne trois boulets insurmontables. Sa méconnaissance totale du domaine sportif, son incapacité à travailler et son entourage -son principal conseiller Hamid Faridi et son secrétaire général Karim Akkari», explique un observateur averti. Le premier vient d’être cité par le quotidien Annass dans une ténébreuse affaire de marchés dont sa société aurait bénéficié auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, alors qu’il est au cabinet du ministre. Le deuxième n’est pas à sa première incartade. Après avoir joué un rôle déterminant dans la crise sans précédent qui secoue la Fédération Royale Marocaine de Football, il serait également impliqué dans les déboires de la Fédération Royale Marocaine de Basketball. « Mohamed Ouzzine est aujourd’hui l’otage de ces deux personnes qui, non seulement plombent sa carrière ministérielle, mais portent atteinte au sport marocain », avoue un ancien cadre du ministère.
Concernant le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, le tableau n’est guerre plus reluisant. Alors qu’il devait tenir les assises du Tourisme -messe annuelle du secteur au Maroc- le 4 décembre 2012, le palais lui avait signifié, à la dernière minute, le report de cette manifestation. Dans les coulisses du ministère, on évoque comme motif de cet ajournement l’impréparation et le manque de rigueur. Les assises devaient se tenir pendant le premier trimestre 2013, mais jusque-là aucune nouvelle. Signe qui ne trompe pas sur le mécontentement en haut lieu des performances ministérielles de Lahcen Haddad. D’ailleurs, le ministre du tourisme a été incapable de faire profiter le secteur qu’il dirige des contre-performances de pays comme l’Egypte et la Tunisie. En 2013, le royaume aurait pu, d’après les spécialistes, engranger au moins un million de visiteurs en plus s’il avait su se positionner sur le marché international. C’est la Turquie et l’Espagne qui en ont tiré profit, au moment où le ministre ne rate aucun salon à l’international.
Aujourd’hui, ce qui inquiète les cadres du MP, c’est qu’aussi bien Mohamed Ouzzine que Lahcen Haddad ne cachent pas leurs ambitions de briguer la succession de Mohand Laenser. « Le profil et la consistance des deux candidats ne présage rien de bon pour l’avenir de l’un des plus vieux partis du royaume », affirme un membre éminent du MP. Alors Mohand Laenser sera-t-il tenté de rempiler pour sauver le part ?[/onlypaid]
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