Par Caterina Lalovnovka
A
A
Revenant sur la colère d’Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, l’été dernier, contre les principales banques de la place casablancaise accusées d’avoir spéculé sur le dirham alors que le royaume du Maroc se préparait à la flexibilisation progressive de sa monnaie, Mohamed Benchaâboun a balayé ces accusations d’un revers de main. Dans une interview accordée au quotidien L’Economiste, le patron de la Banque centrale populaire (BCP), deuxième établissement bancaire du pays, s’est contenté d’un pure commentaire technique pour expliquer les mouvements de devises en cause – exécution des ordres de clients avec sorties provisoires de devises – pour contester les affirmations d’Abdellatif Jouahri et ainsi battre en brèche son argumentaire. Une insolence que beaucoup d’acteurs du secteur traduisent par le départ prochain du wali de Bank Al-Maghrib, à la tête de l’institution depuis plus de quinze ans.