Par Skander Salhi
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Le nouveau ministre de l’Industrie et des mines Mehdjoub Bedda s’est fait taper sur les mains par les équipes de Zéralda. En effet, pressé par la présidence de trouver une solution à la filière automobile dont l’ancien gouvernement a voulu faire une des « fiertés » du pays, le ministre s’est emmêlé les pinceaux en accusant les usines d’assemblage de se livrer à de « l’importation déguisée ». Le ministre serait-il allé très loin dans le propos. C’est ce qu’il faudrait croire au vu de la levée de boucliers que cela a produit dans les réseaux sociaux et dans la presse. La réputation de l’Algérie comme futur pays d’accueil des industries automobiles en a pris un sérieux coup. « On sait que le taux d’intégration avoisine à peine les 8 %, mais ce n’est pas une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain », affirme un industriel. Beaucoup d’autres hommes d’affaires en veulent à Mehjoub Bedda qui au lieu de menacer de fermer les usines aurait dû « annoncer un pan de relance et des aides de l’Etat afin de rebooster la filière », soulignent les industriels qui demandent aux autorités de regarder du côté des Marocains, qui en dix ans ont pu installer une véritable industrie automobile chez eux.
Aider encore ? Là, on demande l’impossible à une vache qui n’a plus de lait. Les hommes d’affaires algériens qui se sont lancés dans l’industrie automobile sont trop gourmands, ils demandent à l’État de les aider pour, en fin de compte, un résultat nul. Qu’ont-ils produits jusqu’ici ? Du vent, rien que du vent. Heureusement que les réseaux sociaux sont là pour mettre à nu cette grande supercherie appelée, dns le jargon des économistes, CKD.
En plus de ça ils ont bénéficié de plusieurs hectares de terrains pour des dinars symboliques, ceux sont des gens qui veulent le beurre et l’argent du beurre, ils ont pris l’habitude donc il ne faut pas s’étonner. Le nouveau ministre n’a fait que son travail dans l’intérêt du pays. C’était de l’importation déguisée pour ne pas payer les taxes de douanes et les TVA et tout ça sur le dos du contribuable. D’ailleurs j’aimerais savoir si le client va payer la TVA lors d’un achat d’un véhicule du moment que le concessionnaire n’a rien payé donc il n’a rien à récupérer ?