Le Maroc a renforcé davantage son dispositif militaire aux frontières avec l’Algérie après l’assaut de milliers de migrants contre la clôture métallique séparant l’enclave de Melilla et Nador. D’importants renforts militaires ont été envoyés sur les frontières pour prêter main forte aux troupes déjà sur place et faisant partie du commandement de la Zone des FAR dans l’Oriental.
L’objectif est de mieux quadriller les frontières et apporter de l’appui aux autres forces déployées sur place, dont des éléments des Forces auxiliaires, pour contrer les arrivées massives de migrants clandestins depuis le sol algérien.
Car, et cela est prouvé au fil des enquêtes après le drame de Melilla, les migrants clandestins ayant participé au violent assaut contre la frontière avec Melilla sont entrés depuis l’Algérie dont les autorités ont décidé de baisser la garde comme acte de représailles à la fois contre le Maroc et contre l’Espagne qui ont repris des relations normales depuis quelques mois.
L’Algérie, dans ce sens, joue avec le feu et met toute la région (Afrique du Nord et rive nord de la Méditerranée confondues) face à un nouveau dilemme.
Si les pays engagés dans la lutte contre l’immigration clandestine, l’Espagne et le Maroc en premier lieu, maîtrisent les flux des migrants et leurs parcours depuis l’Afrique subsaharienne, l’arrivée des Soudanais du Darfour change dangereusement la donne pour tout le monde. Et les données établies pour le moment attestent que les Soudanais du Darfour ont emprunté le sol algérien avant de se masser en grand nombre dans plusieurs localités de l’Oriental.
Dans ce sens également, il n’est pas exclu que des réseaux criminels algériens soient derrière un juteux trafic avec le silence complice des autorités algériennes.
C’est ce que vont de toutes les manières démontrer les enquêtes en cours appelées de leur vœu par la communauté internationale et auxquelles ne s’opposent ni Rabat, ni Madrid.