Dans son dernier rapport intitulé “Mépris fatal : recherche, sauvetage et protection des migrants en Méditerranée centrale”, le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme tire la sonnette d’alarme sur la crise migratoire et exige la réforme des opérations de recherche et de sauvetage. Pour le HCDH, les politiques actuelles de l’Union européenne (UE) et de la Libye en termes de gestion des flux migratoires illégaux échouent à donner la priorité à la vie humaine.
En effet, les Nations unies estiment que les pratiques en vigueur privent les migrants de leur dignité et de leurs droits humains lorsque ces personnes tentent de passer d’Afrique en Europe. Le HCDH fustige la conséquence des décisions politiques et des pratiques concrètes des autorités libyennes, mais également des États membres et des institutions de l’UE ayant réduit leurs opérations de recherche et de sauvetage, alors que des organisations humanitaires ont été empêchées d’intervenir.
Toujours selon le rapport rendu public, mercredi 26 mai, et qui étudie la période allant de janvier 2019 à décembre 2020, “la Libye n’est pas un lieu sûr pour le débarquement des migrants sauvés en mer et que les politiques et pratiques actuelles en Méditerranée centrale permettent des violations et des abus à l’encontre des migrants, plus qu’elles n’y mettent fin”. “Chaque année, des personnes se noient parce que les secours arrivent trop tard ou n’arrivent jamais”, déplore la responsable des droits de l’homme des Nations unies, Michelle Bachelet.