Depuis la mort de Ben Laden, l’armée et les forces de sécurité mauritaniennes ont reçu des consignes d’alerte sur tout le territoire, les velléités de vengeance d’AQMI n’étant pas à exclure.[onlypaid]
Mais la consigne s’est révélée amplement justifiée après l’arrestation d’un combattant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), à la mi-mai dans le nord du Mali.
Les révélations faites par le captif laissent penser qu’AQMI préparait une opération dans un des pays du Sahel, sans être en mesure de préciser lequel, ni le timing de l’opération. Nouakchott, qui a déjà eu à croiser le fer à plusieurs reprises avec AQMI, tient à ne plus se faire surprendre. Selon des sources bien informées dans la capitale mauritanienne, l’armée était sur ses gardes depuis déjà la dégradation de la situation en Libye et l’exfiltration d’armes au profit d’AQMI. Le pillage de nombreux arsenaux du colonel Kadhafi et le passage du précieux butin en missiles sol-air et autres bijoux technologiques entre les mains des groupes terroristes, n’a cessé d’inquiéter au plus haut point le général Mohamed Abdelaziz et ses conseillers militaires. De plus, le souvenir des opérations menées depuis 2005 par la filière d’Al Qaïda sur le territoire mauritanien est encore présent dans les esprits. Le président Abdelaziz sait parfaitement qu’AQMI le tient pour un fidèle allié de la France, et elle ne lui pardonnera jamais la sanglante offensive franco-mauritanienne menée contre ses combattants en juillet 2010 au Mali. L’attaque avait alors quasiment décimé le groupe de Yahya Abou Hamame, un lieutenant de l’émir algérien Abdelhamid Abou Zeid.
Même si l’opération conjointe franco-mauritanienne n’était que la réaction à plusieurs attaques des groupes salafistes en territoire mauritanien, le général Abdelaziz sait qu’entre lui et AQMI, le ressentiment est profond. Et il en tient compte.[/onlypaid]
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