«Agressé sans sommation», il y a quelques jours, par le Tycoon Othmane Benjelloun sur la cession de SAHAM Assurance au sud-africain Sanlam, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce, vient d’être réconforté dans ses choix par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Dans une interview accordée à The Sunday Times, hebdomadaire à forte tirage paraissant à Johannesburg, le patron de la diplomatie marocaine, sur un ton pragmatique, a appelé clairement l’Afrique du Sud à « travailler ensemble » avec le royaume du Maroc pour « l’émergence d’un nouveau modèle de coopération interafricain ».
Cette position officielle de la diplomatie chérifienne est à 36 mille lieues de celle qu’avait prêchée Othmane Benjelloun, propriétaire de la BMCE Bank Of Africa et l’un des hommes les plus riches du royaume chérifien. A l’occasion de la présentation annuelle des résultats de de son groupe, le vieil homme d’affaires âgé aujourd’hui de 87 ans s’en était pris dans une sortie, jugée inopportune et très maladroite au sein même de son groupe, au choix par Moulay Hafid Elalamy d’un partenaire issu de l’Afrique du Sud.
A ce propos, les déclarations de Nasser Bourita à la presse sud-africaine ont donc sonné comme un cinglant désaveu à Othmane Benjelloun. En outre, le ministre marocain des Affaires étrangères n’a pas hésité à enfoncer le clou en estimant impératif une collaboration entre deux économies « importantes en Afrique et qui représentent deux plateformes d’entrée dans le continent ». Il faut rappeler qu’après 9 ans de présence sur en Afrique subsaharienne, le groupe de Moulay Hafid Elalamy, aujourd’hui fort d’une cagnotte de plus d’un milliard de dollars, s’est transformé en un fonds d’investissement panafricain. « Une réponse assez claire à tous ceux qui spéculent sur le véritable ADN de ce groupe marocain », estime un analyste financier basé à Casablanca.
Normal. La politique de la lèche veut qu’on cire les pompes des sud africains. Pour cause de position sur le Sahara. En espérant que…