Les abonnés de la très étatique agence de presse officielle marocaine « MAP » ne sont pas au bout de leurs surprises. [onlypaid]
Vilipendée depuis une dizaine d’années pour un traitement « partiel » et totalement aligné sur les positions officiels, la MAP découvre les délices du journalisme critique et des « papiers objectifs ». Il faut dire que depuis l’arrivée de Kahlil Hachimi Idrissi, les journalistes qui viennent de signer avec la direction un Code de déontologie peuvent se permettre des articles d’analyse un tantinet éloigné des prises de position officielles. Ainsi, il y a quelques mois un article a été diffusé par l’agence de presse -signé par l’un de ses journalistes- revenait sur la délicate affaire du sélectionneur Eric Gerets et la polémique autour de son salaire. Impensable il y a à peine une année. La semaine dernière, la MAP ouvrait son fil au conflit qui secoue un autre organe de presse quasi-officiel. En effet, une information de la MAP décortiquait le conflit entre plusieurs journalistes et la direction du quotidien « Assahra Al Maghribia » appartenant au groupe Maroc Soir en accordant une large part aux arguments des journalistes grévistes. Si le site web de la MAP est toujours accaparé par les activités du palais et du gouvernement à 70 %, il n’en demeure pas moins que les prémisses de changement se font petit à petit sentir. Khalil Hachimi Idrissi, l’actuel directeur général de la MAP, serait d’après plusieurs professionnels en train de réussir la mutation de cette vieille dame. Un pari que ni la SNRT ni le groupe Maroc Soir n’a pu tenir à ce jour. [/onlypaid]