Mustapha Bakkoury, président du directoire de MASEN (Moroccan Agency for sustainable energy), intrigue par son (long) silence. Au moment où tous les intervenants dans le secteur de l’énergie au Maroc prennent la parole dans une conjoncture très difficile, il se mure dans un mutisme qui interpelle les observateurs.
La ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, s’est exprimé sur plusieurs problématiques liées au secteur, Abderrahim El Hafidi, DG de l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) en a fait de même pour tirer la sonnette d’alarme quant à une situation devenue plus que critique avec le déficit qu’accuse l’office qu’il dirige, Amina Benkhadra, patronne de l’Office national des hydrocarbures (ONHYM), multiplie les sorties au sujet des forages et des explorations gazières au Maroc.
Tous sauf Mustapha Bakkoury, pour des raisons inconnues, à moins qu’il n’ait choisi de se faire oublier depuis sa mésaventure fin mars 2021 quand il a été interdit de quitter l’aéroport de Casablanca pour se rendre à Dubaï en sa qualité de commissaire du pavillon marocain à l’Exposition universelle. Poste dont il a d’ailleurs été éjecté au profit de Nadia Fettah Alaoui, la ministre de l’Economie et des Finances.
Où alors est passé l’homme qui chapeaute l’agence étatique qui a la main sur tout ce qui relève des énergies renouvelables? Mystère et boule de gomme. Son entourage à la MASEN refuse de donner la moindre indication. Serait-il toujours en disgrâce? Si oui, pourquoi?
Rappelons qu’ayant été interdit de quitter le territoire, rien pour le moment n’a été retenu contre ce technocrate, par ailleurs ancien patron de la CDG et ex-chef de file du Parti authenticité et modernité (PAM).
La seule apparition publique de Bakkoury remonte à plusieurs mois quand il avait présidé une réunion du Conseil régional de Casablanca-Settat. Depuis, il a replongé dans une quasi-clandestinité, surtout que les élections du 8 septembre ont porté au même poste de président du Conseil régional l’Istiqlalien Abdellatif Maâzouz.