C’est avec une humeur plutôt « guerrière » que le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane a présidé le congrès constitutif des ingénieurs du PJD qui s’est tenu, le week-end dernier, dans la banlieue de Rabat. Abdelilah Benkirane n’a pas mâché ses mots en s’en prenant à Hamid Chabat, à l’USFP, au patronat et même à l’entourage du cabinet royal en qualifiant un photographe qui se montrait un peu pressant de « chargé de mission ». D’ailleurs, tout le long de son discours qui a duré plus d’une heure, le patron du PJD a évité d’évoquer le roi et la monarchie. Il a surtout parlé des familles qui ont régné sur le Maroc « depuis Moulay Idriss Ier et jusqu’à aujourd’hui », de l’Etat central et de la légitimité. Il a également déclaré qu’il était décidé à combattre la corruption. Très en forme, le chef du gouvernement a exclu le recours à des élections législatives anticipées, sans se lasser de matraquer qu’il ne comptait pas quitter ses fonctions. A une question que lui a posée Maghreb-intelligence sur son ton « guerrier », Abdelillah Benkirae a répondu qu’il « ne pouvait pas pactiser avec ceux qui lui faisaient la guerre ». « De toute façon, c’est eux qui ont commencé », nous a-t-il confié.
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