Curieux début de mandat pour le nouveau maire de Fès, le RNI (Rassemblement national des indépendants) Abdeslam Bekkali. L’une des premières décisions prises par le successeur de l’islamiste Driss Azami Idrissi pour gérer les affaires de la capitale spirituelle est d’en découdre avec des centaines d’arbres qui ornent les allées et avenues de la ville.
Ainsi, selon des documents consultés par Maghreb-Intelligence, le maire a lancé un marché pour abattre pas moins de 60 eucalyptus, 35 pins, 44 cyprès… et 10 platanes. «La mairie aurait pu trouver un autre moyen que d’abattre ces arbres si c’est pour entreprendre des travaux d’élargissement des voies», se désole un acteur associatif de Fès. «Vous savez le temps que cela prend pour voir un platane sortir de terre?», s’interroge la même source.
Il faut ajouter à tout cela que le montant qui reviendra à la mairie après cette opération d’abattage est plus que dérisoire: les enchères pour abattre (et donc profiter du bois des arbres) démarrent à à peine 60.000 dirhams.