Le jeune et fringuant vice-président de la Confédération marocaine des entreprises du Maroc est en pleine campagne pour sa réélection. Annoncée, il y a quelques jours, la nouvelle candidature du duo Chakib Alj et Mehdi Tazi n’enchante pas vraiment les milieux des affaires marocains. Leur bilan à la tête de la CGEM est jugée « catastrophique ».
Selon un capitaine de l’industrie casablancais, la CGEM est devenu une simple « boîte d’enregistrement » pour les initiatives du gouvernement. «Nous n’avons jamais eu à la tête du patronat une présidence aussi inexpérimentée, aussi molle et aussi peu charismatique », ajoute notre interlocuteur.
Et pour couronner le tout, Mehdi Tazi, ancien protégé de Moulay Hafid Elalamy, n’a rien trouvé de mieux que de s’afficher sur son compte twitter à la Mecque où il accomplissait avec son beau-frère la Omara (petit pèlerinage). Lui qui n’a jamais rien publié de personnel sur twitter, a cru bon de crier sur les toits des réseaux sociaux sa piété en oubliant d’ôter de sa main un bracelet qui coûterait des milliers d’euros.
Beaucoup de membres de la CGEM expliquent cette soudaine profusion de foi de Mehdi Tazi par les prochaines élections à la tête de la confédération patronale. Ils estiment que cela constitue une sérieuse sortie de route de sa part. Jamais auparavant, la religion n’a été invoquée dans les affaires de la CGEM.