Les élections législatives partielles, dont le PJD est sorti encore une fois vainqueur, ont mis le feu aux poudres au sein de la coalition gouvernementale. L’Istiqlal qui s’est battu de toutes ses forces afin de remporter le siège d’Inzgane-Aït Melloul, est monté ce lundi au créneau pour dénoncer son allié islamiste du PJD. Dans un éditorial au vitriol publié dans le quotidien « Al Alam », porte-voix de l’Istiqlal, le parti nationaliste fustige le cavalier seul du chef du gouvernement et des ministres islamistes qui ont recours, selon « Al Alam » aux « déclarations tapageuses » et qui veulent avoir l’exclusivité des grands chantiers gouvernementaux. La mauvaise humeur de l’Istiqlal en est arrivée jusqu’à énumérer les ministres défaillants (Rebbah, Choubani, Ouzzine, El Ouafa, Boulif) et de prédire à l’expérience gouvernementale actuelle un échec retentissant si elle n’est pas réajustée et rééquilibrée. Pour le moment, Hamid Chabat, secrétaire général de l’Istiqlal boycotte toutes les réunions des composantes de la majorité. Des contacts auraient même eu lieu cette fin de semaine avec le nouveau premier secrétaire de l’USFP, parti de l’opposition, pour relancer la Koutla démocratique même sans le PPS.
A ce rythme-là, les jours de la coalition gouvernementale semblent vraiment comptés, d’autant plus que le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane refuse catégoriquement tout remaniement ministériel comme l’exige l’Istiqlal.