La semaine dernière, la capitale guinéenne, Conakry, a été le théâtre de deux événements qui ont intéressé le Maroc. Le premier a concerné Abdejlil Lahjomri, Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume, qui a été fait docteur Honoris Causa de l’université Lansana Conte du nom du successeur d’Ahmed Sékou Touré. Le nom de Abdejlil Lahjomri a été donné à une classe dans un établissement scolaire.
Le second évènement a été la 14ème édition des 72 heures du livre de Conakry qui a porté son choix cette année sur le Maroc pour être l’hôte d’honneur de ce salon. Les relations historiques entre le Maroc et la Guinée, Conakry sous la présidence d’Ahmed Sékou Touré ou de ses successeurs ayant toujours été d’un soutien indéfectible à la diplomatie marocaine sur la question du Sahara, sont très fortes et ne se sont jamais démentie depuis l’avènement du Roi Mohammed VI qui beaucoup axé sa politique extérieure sur l’Afrique.
Pour toutes ces raisons les Guinéens s’attendaient à une forte participation marocaine aux 72 heures du livre, qui fut plutôt pâle. Le Maroc étant l’hôte d’honneur du salon, la délégation aurait dû avoir à sa tête le ministre de la Culture, Mehdi Bensaid ou au moins le secrétaire général du département.
Ce ne fut pas le cas. Du coup le ministre de la Culture guinéen, apparemment pas très content, a consacré deux lignes à la fin de son allocution à la présence du Maroc en tant qu’invité d’honneur. Sans doute que le très jeune ministre de la Culture, dont l’absence a été remarquée à défaut d’une présence remarquable, ne sait pas encore toute l’importance qu’accorde le Royaume à la coopération Sud-Sud et dans celle-ci à l’Afrique.