En déplacement au Maroc, mi-décembre 2022, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna avait déclaré que les problèmes de visas octroyés par les chancelleries de son pays au Maroc étaient résolus avec une reprise normale de l’activité consulaire.
Autrement dit, les restrictions imposées aux Marocains désireux de se rendre dans l’Hexagone allaient être levées vu que, selon des statistiques officielles, une demande de visa sur deux était rejetée, généralement sans aucune explication ou sans motif qui tient la route. Un mois après, qu’est-ce qui a changé?
«Rien, absolument rien», répondent les sources de Maghreb-Intelligence. «Dans le meilleur des cas, on essaie de réduire les délais des rendez-vous de dépôt des demandes qui vont toujours au-delà de deux mois. Sinon, on essaie de retrouver les passeports et papiers personnels qui ont été égarés par le prestataire TLS», expliquent des voyagistes marocains. TLS, le prestataire choisi par la France et d’autres pays de l’UE pour gérer les demandes de visa Schengen, n’a rien changé non plus à ses habitudes.
Le traitement réservé aux demandeurs de visa marocains est toujours le même mêlant arrogance et je-m’en-foutisme. C’est dire que les déclarations de Catherine Colonna à Rabat étaient tout simplement de la poudre au yeux et une manière, qui va s’avérer très gauche, d’essayer de contribuer à résoudre une crise entre le Maroc et la France qui ne fait que s’aggraver.