Les déboires de la ministre marocaine du Tourisme ont commencé bien avant la levée de boucliers provoquée dans la presse et dans les réseaux sociaux par son choquant voyage à Zanzibar.
Des semaines avant de partir en vacances, la ministre, chouchou du chef du gouvernement, a été vertement tancée par son collègue Fouzi Lekjaâ ministre délégué en charge du portefeuille du Budget, apprend Maghreb-intelligence de sources bien informées.
L’homme fort du ministère des Finances n’aurait aucunement apprécié les sommes engagées par le ministère du Tourisme dans les différentes études. Il faut rappeler que ce ministère, est depuis de longues années, un des départements qui dépense le plus dans l’inutile rubrique « Etudes ».
Fatim-Zahra Ammor, qui défraie la chronique depuis sa nomination en tant que ministre du Tourisme en octobre dernier n’a rien fait, semble-t-il, pour enrayer cette frénésie pour les « Etudes ». Elle aurait même accentué la cadence, ce qui a suscité l’ire de son collègue en charge du Budget.
D’ailleurs, les opérateurs du tourisme marocain n’en reviennent pas. Au lieu de multiplier la fabrication des études qui terminent tous dans de poussiéreux placards, il aurait fallu que la ministre prenne des mesures, notamment au niveau de l’investissement. Dans un de ses rapports, la Cour des comptes avait pointé du doigt le fonctionnement de la SMIT qui n’a réalisé que 7, 8 % des investissements prévus par la vision 2010 et un ridicule 2, 8 % planifiés dans la vision 2020.
Un déficit qui se ressent cruellement aujourd’hui au niveau de l’infrastructure touristique du royaume et fait que les concurrents directs du Maroc, comme la Turquie et l’Egypte, sont en train de le dépasser quantitativement et qualitativement.